Les torrents & rivières des Hautes-Alpes
Les Hautes-Alpes sont l'eldorado de l’eau vive. C'est dans ce cadre privilégié que cette pratique sportive s’est développée en France, ici que l'on trouve les sites les plus célèbres au monde, ici que l'on organise les plus grands évènements, ici que l'on rencontre les plus grands champions, ici que toute personne qui le souhaite peut s'initier à cette discipline sportive dans un des départements les mieux préservés de France.
La Durance
Fleuve devenu rivière il y a 350 000 ans, domestiquée en 1960 avec le barrage de Serre-Ponçon, la Durance est l’eau vive de la montagne. Un clin d’œil au film et à l’œuvre de Giono dont le lac de Serre-Ponçon est le sujet principal. Une eau qui naît à la frontière franco-italienne pour s’écouler de digues en barrages vers la Provence sur près de 320 km, changeant mille fois de visage au gré des paysages de la région. La légende de la Durance dit que même Hannibal et ses éléphants ont eu peur de traverser ses flots. Rivière à régime torrentiel, elle a souvent inspiré la crainte face à des crues terribles qui ont effacé parfois des villages du paysage. Une source de vie amenant, l’énergie, l’eau potable, l’eau pour l’irrigation de terres agricoles et les richesses touristiques. D’un point de vue sportif, la Durance se navigue toute l’année. Elle déambule dans une vallée ouverte ponctuée de superbes paysages. On peut aussi naviguer sur ses affluents du Pays des Écrins que sont la Gyre et l’Onde.
Le Guil
Historiquement, le Guil est la voie naturelle du passage de la Provence vers le Piémont et l’ancien royaume de Savoie. Il prend sa source dans le cirque du Mont-Viso d’où ses eaux ruissellent sur les pentes de hauts sommets pour former un torrent et redescendre dans la vallée du même nom pour enfin, se déverser sous Mont-Dauphin dans la Durance (affluent du Rhône) à 880 mètres d’altitude. Ce torrent a taillé, à même la roche, deux gorges exceptionnelles appelées « les combes ». La première forme une douve naturelle au château médiéval de Château-Queyras. Elle est plus impressionnante que difficile, toutefois il est fortement déconseillé d’y nager. La deuxième s’appelle « l’ange gardien ». Cette combe, moins impressionnante mais plus technique, est une succession de nombreux rapides pentus et manœuvriers. Ensuite, le Guil suit la route jusqu’au barrage de la Maison du Roy.
Le Drac et la Séveraisse
Formé par la réunion du Drac Blanc et du Drac Noir, le Drac s’écoule à travers la vallée du Champsaur, le Valgaudemar où il reçoit les eaux de la Séveraisse avant de s’en aller vers Grenoble. Apprécié par les adeptes de raft et de canoë-kayak, son cours régulier offre de beaux trains de vagues qui se transforment en rouleaux au printemps à la fonte des neiges. De régime nivo-pluvial, marqué par la confrontation des régimes méditerranéens et atlantiques, dans cette zone de transition entre les Alpes du Sud et du Nord, le niveau de pratique du Drac peut très vite changer en fonction du volume d’eau lié aux périodes de sécheresse, notamment sur la partie médiane de la vallée du Champsaur où la rivière s’étale en plusieurs bras dans les gravières en amont du village de Saint-Bonnet. Une vallée agricole fertile qui a vu passer Napoléon 1er en 1815 à son retour de l’Ile d’Elbe avant la création d’une Route Napoléon au XXe siècle entre Golfe Juan et Grenoble.
La Guisane
Dans le Briançonnais, la Guisane s’écoule sur une vingtaine de kilomètres dans la vallée de Serre Chevalier Briançon entre le col du Lautaret (où elle prend sa source) et Briançon où elle rejoint les eaux de la Durance. Durant sa descente, la Guisane déambule entre la route des Grandes Alpes et les pistes de la station de Serre Chevalier en Ubac. Ici, pas de gorge austère ni de torrent impétueux pour la pratique des sports d’eau vive. Plutôt une petite rivière alpine, idéale pour une découverte ou juste pour une petite expérience rafraichissante dans ses eaux en particulier durant la période entre avril et juillet/août. Plusieurs secteurs de navigation sont proposés : Le Casset-Monêtier-les-Bains (2,5 km et 1,5 % de dénivelé), Monêtier-les-Bains-Saint-Chaffrey/Chantemerle (8 km, 1,7 % de dénivelé) et Saint-Chaffrey/Chantemerle-Briançon (7 km et 2,1 % de dénivelé).
La Clarée
C’est une petite rivière qui coule dans une prairie. Comme une invitation à pique-niquer sur ses rives au printemps ou en été. Une superbe rivière de haute-montagne qui descend des sommets et des alpages de Névache jusqu’en amont de Briançon. La Clarée figure parmi les rivières les plus poissonneuses et les plus captivantes qui soient. D’abord torrentueuse et très froide sur sa partie amont, elle passe ensuite sur le plateau de Névache avant de s’élargir et de poursuivre sa route en « caprice » jusqu’à la Durance dans laquelle elle se jette à 4 km de Briançon. La Clarée a tout pour plaire aux amateurs de rêverie ou de sensations fortes avec une partie technique dans sa partie supérieure puis plus tranquille ensuite : Névache-Plampinet (4,5 km et 1,7 % de dénivelé) et Plampinet-La Vachette (12 km et 1% de dénivelé). L’occasion également de découvrir le patrimoine naturel et architectural de la vallée (chalets typiques, forêts, pâturages, cadrans solaires, églises et chapelles, refuges de haute-montagne) à l’image par exemple des cascades de Fontcouverte en amont du village de Névache.
Autres rivières des Hautes-Alpes
La Gyronde, La Romanche, le Büech, la Méouge et le Drac.
Focus : le miracle de l’eau au Monêtier-les-Bains
Vous aimez vous ressourcer après une journée au grand air ? Dans la vallée de Serre Chevalier, l’établissement des Grands Bains de Monêtier-les-Bains n’est que calme, volupté et détente dans une ambiance écologique de bois et de pierre d’où l’on peut embrasser d’un seul regard, les pieds dans l’eau, la nature environnante. Une eau chaude bienfaisante, connue depuis l’époque romaine qui jaillit naturellement de la terre à 37 °. Un cadeau de la nature qui était jadis, utilisé pour ses propriétés gastriques, rhumatologiques et dermatologiques.
Depuis 2008, cette eau si bénéfique du Monêtier-les-Bains, alimente le complexe « Les Grands Bains ». Un centre thermo-ludique de 4 500 m2 avec bassins intérieurs et extérieurs (300 m² chacun), courant d’eau, jets paraboliques, lames d’eau, cols de cygne, parcours de jets sous l’eau, jacuzzi, lits bouillonnants, hammam, grotte musicale, trilogie romaine (Caldarium, Tepidarium, Frigidarium). De quoi se ressourcer face aux sommets du briançonnais.