Culture
Fortifications de Vauban à Briançon, Patrimoine mondial
Les fortifications de Vauban à Briançon sont inscrites depuis juillet 2008 sur la prestigieuse liste du Patrimoine mondial de l’humanité aux côtés de onze autres sites français regroupés au sein du Réseau des Sites Majeurs de Vauban.
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Fortifications de Vauban à Briançon, Patrimoine mondial
Occupant une position stratégique à 1326 mètres d’altitude, la ville haute de Briançon, juchée sur un piton rocheux, s’impose comme un site unique de fortification de montagne. Enserrée dans des remparts projetés par Vauban, elle est, elle-même, couronnée par des forts d’altitude la rendant imprenable. Ce site majestueux et imposant permet de comprendre le génie d’adaptation dont a fait preuve le célèbre ingénieur militaire de Louis XIV. Bien qu’une importante partie de ces ouvrages ait été exécutée après sa mort, leur réalisation s’est faite selon ses principes jusqu’en 1734.
Sept ouvrages situés sur la commune ont eu le privilège d’obtenir cette reconnaissance au regard de leur authenticité, de leur état de conservation, de leur représentativité et de la politique de mise en valeur dont ils font l’objet.
L’enceinte urbaine et les aménagements intra-muros : la collégiale, la place d’Armes et les deux poudrières
Cet ensemble, projeté par Vauban lors de ses passages à Briançon en 1692 et en 1700, fut réalisé pour améliorer la défense de la ville à la suite des incursions du duc de Savoie.
Le fort des Salettes
Ce fort a été envisagé par Vauban dès 1692 pour occuper le replat du Poët, dominant dangereusement la ville. Sa réalisation, à partir de 1709, fut guidée par les plans établis de son vivant.
Le pont d’Asfeld
Véritable ouvrage d’art, alliant prouesse technique et esthétique, ce pont a été construit afin d’assurer la liaison entre la ville haute et les forts situés sur la rive gauche de la Durance.
Le fort des Trois Têtes
Pivot du système défensif de Briançon, ce fort imposant a remplacé à partir de 1721 le camp retranché sur le plateau des Trois Têtes, jugé si important par Vauban pour la défense de la ville.
Le fort Dauphin
Conçue comme sentinelle avancée de la chaîne de fortifications, cette position assurait le croisement des feux avec le fort des Salettes afin d’interdire l’accès à la ville depuis le chemin du Piémont.
Le fort du Randouillet
Situé sur une position plus étroite et escarpée que les autres ouvrages, ce fort se développe sur trois plates-formes. Son rôle principal était d’empêcher une attaque de l’assaillant depuis les crêtes.
La communication Y
Ouvrage atypique dans l’histoire de la fortification, ce passage couvert avait une double fonction : assurer la communication du fort des Trois Têtes avec celui du Randouillet tout en barrant le vallon de Fontchristiane.
Cette adaptation totale au site, avec un étagement des défenses conçu pour assurer un flanquement mutuel, a créé un paysage fortifié exceptionnel qui justifie que les fortifications de Vauban à Briançon trouvent en juillet 2008 leur place sur « le toit du monde ».