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Exposition à la Chapelle Notre Dame de Pitié

Alain LAPICORE, photographe, habite à Sisteron :

Tout en exerçant son métier de physicien et après avoir beaucoup voyagé, Alain Lapicoré a suivi des cours de sculpture ; un beau jour il a allié sa passion de la sculpture à celle des voyages. Depuis plus de 20 ans il part, généralement seul, à travers le monde à l’aventure.

Il marche et il crée. Quoi exactement ? Cela dépend du sol, de la lumière, du paysage, des matériaux. Selon son inspiration il assemble des pierres, des pétales de coquelicot, de la glace, pour composer une installation, une œuvre éphémère, qui durera quelques heures, quelques jours ou quelques années. Et pour fixer les œuvres dans sa mémoire il les photographie. De retour ce sont les photos des œuvres qu’il expose ensuite en Provence, à Paris ou ailleurs.

Quand il parle de ses voyages Alain aime à souligner que ce qu’il préfère c’est « être en immersion complète dans le pays, manger la nourriture des locaux, vivre à leur rythme...même seul, je ne me suis jamais senti en danger ».

ses pays de prédilection ? Tout le bassin méditerranéen, le Proche Orient, les îles et parfois des pays plus lointains : là où les déserts, les plages offrent des paysages d’une beauté à couper le souffle.

Du 18 juillet au 15 août il expose à la chapelle ND de Pitié à Veynes.

En vous y rendant vous rencontrerez peut-être un homme heureux qui vous fera partager à travers l’exposition sa vision poétique du monde.

Damien GUILLON sculpteur depuis 20 ans (vivant à Veynes):
à partir d’une glaise informe, mes mains façonnent. Une ébauche d’abord, puis mon imaginaire rentre en action, se sert des défauts de la matière pour en faire des accidents. Dans le Silence, il cherche des liens, un discours, une harmonie ou une violence, se passionne ou rend à la terre une esquisse sans lendemain pour reprendre sa quête de sens. Dans le silence : Dieu. Dans mes mains : Dieu. Tel un marcheur, je le cherche sans fin, affamé.
Mon enfance à Tahiti avec ses Tikis en bois sculpté, l’art maya, ont peut-être orienté mes dernières œuvres. Parfois je fais des scénettes avec des anges. Dans la forêt, je vois chaque arbre comme l’un d’eux, ils sont myriades. Dans le temps figé de l’été, un bruissement léger, celui des feuilles frêles d’un peuplier, un souffle qui passe frais imperceptible telle une Présence. Un Esprit sain est là qui me parle de l’homme dans toute sa grandeur.
Nous sommes tirés de la glaise des origines informées, merveille que nous sommes! De la terre malaxée, de la pierre que j’entaille dans un Christ flagellé, j’en tire mon simple remerciement.